Instaurée en 2009, la Gestion locative sociale (GLS) a franchi en 2021 le cap du millier de logements concernés par ce dispositif (soit une hausse moyenne annuelle de 10 % depuis plusieurs années).

Le concept n’a pas varié : mobiliser des logements privés inoccupés en faveur de ménages à faible revenu et le plus souvent en situation d’urgence. Des communes, des associations voire des sociétés privées qui ont signé une convention avec le ministère du Logement servent d’intermédiaires. Ils perçoivent du ministère une contribution de 120 euros par mois et par logement pour couvrir les frais de gestion et d’entretien.

Chacun est « gagnant », si l’on puit dire : pour les familles concernées, les loyers fixés se situent bien en-dessous du marché (- 30 à – 40%) mais en contrepartie, les propriétaires privés bénéficient d’une exemption fiscale de 50% sur leurs revenus locatifs nets. Parallèlement, les organismes conventionnés assurent un accompagnement social des familles afin qu’elles puissent à terme réintégrer un logement non subventionné. Ce volet est financé par le ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région.

Le ministre en appelle aux communes

« Après plus de 10 années d’expérience, cet outil s’est avéré particulièrement efficace. Dans le cadre du Pacte logement, j’invite les communes à s’impliquer davantage dans la mobilisation de ce type de logements » a noté le ministre Henri Cox en présentant le bilan 2021 de la GLS.

Quelque 60 communes luxembourgeoises se sont engagées dans ce dispositif pour lequel elles sont subventionnées à hauteur de 2500 euros par an.

A retenir encore que les propriétaires ayant un bien vacant peuvent directement contacter les organismes conventionnés. Lesquels demeurent ensuite leur unique interlocuteur durant l’opération. Ils sont 37 à avoir rejoint la liste en 2021, couvrant l’ensemble du territoire du Grand-Duché.

D’autres solutions pour aller plus loin

Pour la Chambre Immobilière, « ce projet exclut complètement le secteur privé, tout en y allant de forte main de subsides publics ». Elle demande au gouvernement de réfléchir plus largement à des solutions qui intégreraient le secteur privé. « Cela est nécessaire ! N’oublions que les compétences et capacités se trouvent à ce niveau ».

Si la Chambre immobilière parvient à étudier avec la Croix – Rouge des modèles de collaboration, « pourquoi le Ministère du Logement continue-t.il à considérer le secteur privé comme des concurrents au lieu de le considérer comme des partenaires dans le cadre d’une solution win-win où le client final sortira vainqueur en fin de compte ? »