Créée fin 2016, la Bourse immobilière de la Chambre Immobilière se dote d’un nouvel outil plus fonctionnel. Mais les principes de base demeurent : travailler en réseau pour gagner en performance. Un plus pour les agences comme pour les clients.

Des agences qui collaborent

Parmi les services proposés par la Chambre immobilière du Grand-Duché du Luxembourg, la Bourse immobilière se veut un outil destiné à faciliter la promotion et la mise en valeur de biens à vendre pour les agences qui détiennent l’exclusivité d’un mandat. « La Bourse a été créée afin de travailler en réseau : l’idée était que nos membres puissent mutualiser leurs biens à vendre dans une sorte de catalogue consultable en ligne par tous via l’outil la Bourse, et ainsi proposer d’autres biens à acheter à leurs clients. Par ailleurs, nous avons constaté que les vendeurs souhaitent souvent confier leur bien à plusieurs agences pour multiplier leur chance de vendre vite. Il est de fait plus difficile pour une agence d’obtenir des mandats de vente exclusif ». En travaillant avec des agences membres du réseau La Bourse, le client confie son mandat exclusif à une seule agence et profite d’un réseau de trente partenaires qui vont également partager cette annonce sur leur propre site et auprès de leurs clients. « Cet avantage certain est un argument majeur pour nos clients. C’est à la fois rassurant et convaincant ». 

Cette mutualisation en termes de communication est d’autant plus intéressante que chacun reste finalement maître chez soi… Un seul interlocuteur que ce soit pour la vente ou l’achat d’un bien ! En effet, du côté des acheteurs, l’agence peut proposer à son client l’ensemble des biens mis en vente dans l’outil. Si celui-ci est attiré par un logement dont l’agence ne détient pas le mandat, elle fait alors office de liaison avec ses collègues. 

Le principe du gagnant-gagnant

Certes, chacun demeure indépendant, mais chacun profite aussi de l’expérience ou du portefeuille client de ses confrères. Si la Bourse dope les transactions, elle se veut aussi « un espace d’échanges et de retours d’expérience ». Dans un marché immobilier national qui présente des spécificités (des prix globalement à la hausse, une demande supérieure à l’offre, mais des variations très fortes selon les localisations — y compris dans une même commune —), les professionnels membres de la Bourse ont la possibilité de « s’entretenir régulièrement et d’échanger sur plusieurs points : évaluations des biens présentés, changements observés quant aux profils des acheteurs, biens les plus demandés, etc. ».

On l’aura compris, la Bourse n’est pas seulement un outil de communication numérique pour doper les ventes : « c’est aussi une plate-forme de discussion, virtuelle ou, physique, avec une réunion tous les deux mois ». Et les adhérents de la Chambre immobilière comme de la Bourse le savent : « en partageant les mêmes valeurs éthiques et en profitant des conseils professionnels de leur pair, ils enrichissent leur pratique et facilitent la vente et l’achat de logement pour leurs clients ».

Des biens visibles par tous

La nouvelle version Bourse gagne en fonctionnalités. Et de ce fait, les avantages des professionnels déjà adhérents sont bonifiés. Outre l’aspect purement ergonomique (nouveau visuel), les « rapprochements » entre les biens mis en vente… et en ligne et les fichiers de clients inscrits dans la base de données (avec leurs spécificités) s’opèrent de manière automatique. Plus concrètement, « quand un bien de l’agent membre ou celui de son confrère est renseigné dans l’outil, chacun peut visualiser en un clic la liste des clients que cette offre intéressera et les contacter au plus vite. Du temps de gagner pour tous ». 

Bien entendu, un principe demeure : les professionnels qui diffusent des annonces de biens pour lesquels ils ne détiennent pas l’exclusivité doivent mentionner dans ce cas que ce bien est vendu en exclusivité par un autre membre, mais qu’il est autorisé à le partager. La formule figurant dans l’annonce est sans ambiguïté : « Bien proposé par un membre de la Bourse immobilière en collaboration avec X ». Et le logo de la Bourse est de plus apposé.

Le mode d’emploi

Concrètement, le client vendeur n’a qu’un interlocuteur, mais en fait, il y a des dizaines de vendeurs potentiels qui vont avoir accès à l’annonce et la promouvoir. L’annonce reste la même pour tous, mais elle touche des publics différents. Elle est diffusée sur différents portails par l’agence qui détient le mandat, et sur l’ensemble des sites internet des membres qui souhaitent le faire. « C’est un argument majeur pour le client et une force de vente pour les agences. Il choisit sa personne de confiance tout en profitant d’un réseau d’agences certifié qui mutualise en temps réel les annonces de tous les membres ». Cela permet aussi d’éviter que le client vendeur contacte plusieurs agences pour vendre son bien et que chacune fasse sa propre estimation et annonce, « décrédibilisant souvent l’offre faute de prix et renseignements différents ».

Pour pouvoir profiter de la Bourse, il suffit d’être membre de la Chambre Immobilière. Les professionnels adhérents signent une convention de collaboration et observent les règles de la fédération, à commencer par le code de déontologie… « Nul ne peut entrer dans la Bourse immobilière sans être membre de la Chambre immobilière. Sans cela, ils ne peuvent profiter de nos services ». Et pour participer à la Bourse, on accepte le principe de base selon lequel on y place tous les biens que l’on a en exclusivité. « Il ne s’agit pas de jouer au plus fin et d’attendre les biens de ses collègues. Quand on est soit même en panne de biens, alors on demande de l’aide à ses collègues pour améliorer sa démarche commerciale ». Une précision quand même : « chacun peut jouir d’un moratoire de quatre semaines durant lequel il ne partage pas le bien sur la Bourse ». Si l’agence parvient à le vendre durant cette période, alors on se retrouve dans un cas de figure classique…

Mais quand la vente a lieu via la Bourse, le partage de commissions se fait dès le départ. Tout le processus s’effectue dans la transparence : la convention de collaboration stipule d’ailleurs qui a téléchargé tel dossier de tel bien à telle date..

À noter que les promoteurs ont accès à la Bourse. Sauf que dans leur cas, ils détiennent par définition des mandats exclusifs.