Marc Lies, député du Parti populaire chrétien-social, a déposé une proposition de loi afin que les promoteurs privés soient autorisés à opérer dans le secteur du logement social et abordable.

Le parlementaire se base sur un constat que tous les acteurs partagent : « Depuis plus de 20 ans, le Luxembourg doit faire face à une croissance démographique exceptionnelle, alors que l’augmentation de l’offre de logements reste très modérée. Dans ce contexte, la pénurie de logements abordables et de logements locatifs sociaux représente un des principaux défis auxquels est confronté le pays et qui touche de plus en plus de ménages. Au cours des dernières années, de nombreuses mesures ont été prises [mais] le nombre de logements pour les ménages à revenu modeste n’a pas pu être augmenté de manière satisfaisante… »

Prendre des mesures supplémentaires

Pour Marc Lies, il convient donc de « prendre des mesures supplémentaires pour affronter l’insuffisance persistante de logements abordables ». Selon lui, en associant le secteur privé, via des conventions, et en lui permettant le cas échéant de bénéficier de subventions étatiques, cela doperait les constructions ou les acquisitions de logements destinés aux locataires éligibles…

La chambre Immobilière soutient pleinement cette proposition de loi, qui précise la liste des catégories d’opérateurs privés concernés : les associations sans but lucratif, les fondations, les sociétés de droit privé, les personnes physiques… La chambre de commerce et la chambre des métiers y sont tout à fait favorables également.

Les subventions publiques pourraient s’élever jusqu’à 80 % des prix de construction, les opérateurs privés s’engageant naturellement à louer les logements par l’intermédiaire des offices publics dédiés au logement social et abordable. Cela, pendant toute la durée de la convention passée avec l’État.

Jusqu’alors, sans l’exclure, la législation n’était pas assez précise et de facto, les privés étaient écartés.

À noter, enfin, que la proposition du député ouvre la possibilité à des acteurs privés d’être agréés et de proposer des logements dans le cadre de « la gestion locative sociale ». Alors que nombre de familles sont sur des listes d’attente, pour la Chambre Immobilière, cette loi aurait un effet très positif.